La médecine douce, c’est quoi ?

Je dois avouer qu’au début, j’étais perdue entre toutes les dénominations relatives aux pratiques de médecine douce, vous savez ces pratiques non-médicamenteuses comme l’ostéopathie, la naturopathie, la sophrologie, l’hypnose… . Entre « médecine parallèle », « médecine traditionnelle », « médecine non conventionnelle », « médecine naturelle », « médecines alternatives et complémentaires », j’ai dû tester le terme qui ressortait le plus pour pouvoir adapter mon discours quand on me demandait ce que je fais dans la vie. And the winner is…. la médecine douce !

Qu’on s’entendent bien, le mot « médecine » est un abus de langage. Les praticiens de médecine douce ne sont pas des médecins.

Alors la médecine douce, qu’est-ce que c’est ?

La médecine douce, ou médecine alternative et complémentaire (MAC) pour la dénomination plus scientifique, regroupe l’ensemble des pratiques à visée thérapeutique qui n’utilisent pas de médicaments pour soigner. Il y en a des connues (comme l’ostéopathie) et des moins connues (comme l’étiopathie). Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, il existe plus de 400 médecines douces ! En France, seules 4 d’entre elles sont reconnues par l’Ordre National des Médecins : l’ostéopathie, la chiropraxie, l’homéopathie et l’acupuncture. Il existe également 4 catégories de médecines douces et 40% des Français l’utilise. Cette proportion augmente chez les personnes atteintes de maladies chroniques ou graves, comme le cancer.

Pourquoi utiliser la médecine douce ?

Vous avez certainement déjà entendu ce terme, peut-être sans vraiment savoir de quoi il s’agissait. Pourtant, si la médecine douce connaît une ascension fulgurante ces dernières années, ce n’est pas pour rien. 

Les principales raisons de leur utilisation sont :

  • la volonté d’utiliser des moyens plus naturels pour se soigner
  • une considération du corps et de l’esprit comme liés
  • une remise en doute de la sécurité et des effets secondaires de certains médicaments (Diane 35, le Mediator, le Roaccutane, plus récemment le Levythrox…)
  • une quête de plus d’énergie

Pour les personnes atteintes de maladies graves ou chroniques, les médecines douces peuvent aider. Les massages, la sophrologie ou encore la méditation en pleine conscience peuvent les aider à mieux gérer leur stress, à se détendre et à apporter un état de bien-être global, parfois difficile à atteindre pour les patients suivant des traitements lourds comme la chimiothérapie.

Médecine conventionnelle VS médecine douce : le même but !

La médecine douce ne doit, par contre, pas remplacer la médecine allopathique (allopathique = conventionnelle = notre médecin habituel). Elle doit venir en complément ! Finalement, le médecin et le thérapeute ont tous les deux le même but : aider le patient à aller mieux. C’est pourquoi de plus en plus de médecins conventionnels se forment à ces médecines plus naturelles. La majorité d’entre eux s’orientent vers les médecines reconnues. Pour les médecines non reconnues comme l’hypnothérapie, les formations prennent la forme de diplômes universitaires ou sont réalisées via des centres de formation agrées.

Le paradoxe de la médecine douce : progrès ou déclin ?

Les pratiques de médecine douce semblent être en plein essor. Les mutuelles l’ont enfin compris et remboursent maintenant certaines prestations. Pourtant, la faculté de médecine de Lille vient tout juste de suspendre son diplôme d’homéopathie alors que plus de la moitié des Français y ont recours… C’est comme si nous avancions d’un pas pour reculer de 10. De son côté, lOrganisation Mondiale de la Santé semble être à fond pour la médecine douce et a même établi une stratégie pour la médecine douce pour 2014-2023.

Et vous, faites-vous partie des 40% à utiliser la médecine douce ?